Focus sur : Sylvia King

Konnichiwa mina !

Nouvelle arrivante de poids dans le tome 2 de La Haine, il était logique que je finisse par consacrer l'un de mes articles "focus" sur cette demoiselle, dont le rôle et l'influence auprès de Fraust auront fini par le transformer en ce bon samaritain qu'il est aujourd'hui. Bref, here we go !

Avatar de référence : Sylvia King

Née à Londres le 12 Février 2025, Sylvia est seulement âgée de six jours lorsqu'elle est confiée aux bons soins de la Genetics Corporation, en échange d'un chèque à 5 chiffres. Elle passe l'essentiel de son enfance dans la nurserie de la firme, où elle finit par rencontrer Fraust, aux côtés duquel elle va grandir et se construire. Ils apprennent leurs premiers mots ensemble, font leurs premiers dessins ensemble, et passée l'innocence de l'enfance, ils sont admis ensemble dans le programme Pioneer, précurseur des mutants générateurs d'énergies.
Ensemble, ils subissent leurs premières transgenèse. Ensemble ils goûtent à leurs premières décharges électriques. Ensemble ils se font torturer de mille et une façons. Et ensemble ils font front, comme ils le peuvent.
Et puis il y a eu les évènements de 2044, la fameuse grande évasion de Fraust, moment où leurs routes se sont séparées. Fraust a goûté seul à la liberté, tandis que Sylvia s'est vue forcée de mettre les pieds dans le monde à part des Exécuteurs.

Six années plus tard, Sylvia est l'Exécutrice en chef du pôle New-yorkais de la firme. David Thomson la contacte pour lui faire part de son projet, consistant à créer un nouveau pôle de la G.C., géré par les mutants, pour les mutants. Elle finit par accepter de participer, sans se douter que cette décision va la remettre face à celui qui fut son meilleur ami...

La femme électrique

Le pouvoir de Sylvia est sensiblement identique à celui de son alter-ego masculin, Fraust, ceci étant intimement lié au fait qu'ils ont fait partie du même programme d'expérimentation,et ont donc subis les mêmes transgenèses.

Quelques différences existent toutefois ; Si Fraust est un énergène-endogène, Sylvia est plutôt une énergène-exogène, ce qui signifie qu'elle ne produit pas sa propre électricité, contrairement à lui. En lieu et place, elle absorbe une électricité qui n'est pas issue de sa propre activité biologique. Et pour ça, tout est bon : mettre les doigts dans une prise électrique, toucher une clôture ou des câbles à haute-tension... Avec le temps, elle a même appris à absorber l'électricité statique, aussi infime soit-elle, issue de simples frottements de sa peau contre de la laine ou de la moquette. En pratique, elle stocke de l'électricité en continu, en faisant en sorte de toujours marcher pieds nus, ou de toujours porter des vêtements en fibres électrostatiques.

Là où Sylvia fait également la différence, c'est dans la technique pure. Comme elle a toujours dû composer avec son incapacité à générer sa propre électricité, elle a appris à en faire un usage très méthodique et très fin, de manière à minimiser les déperditions d'énergie. C'est ce qui lui permet entre autres de flotter en l'air, de créer des ondes de choc de type "blast", le tout en utilisant un minimum d'électricité. C'est là qu'on se rend compte qu'en fait elle est, potentiellement, beaucoup plus puissante que Fraust : si elle avait sa capacité à produire des éclairs sur commande, la technicité des usages qu'elle en fait la rendrait tout bonnement foudroyante, sans jeux de mot !

Enfin, et contrairement à Fraust, Sylvia ne subit que des contrecoups relativement minimes pour l'usage excessif de ses capacités. Elle fait en effet de la tachycardie supraventriculaire, rien de trop méchant tant qu'elle voit régulièrement le cardiologue chargé de son suivi. Son vieillissement cellulaire n'est quasiment pas affecté par son pouvoir, pas plus que son espérance de vie n'est impactée. En définitive, on pourrait dire qu'elle a uniquement pris les bons côtés de pouvoir, et pas les lourds désagréments qui peuvent aller avec.

Ah si, un autre truc : Comme Fraust, elle a une mémoire de poison rouge.

Fun fact : Contrairement à Fraust, Sylvia peut s'électrocuter si elle est largement mouillée ou immergée ; ceci est dû à la différence de conductivité que son corps ne gère pas du tout.

Miss Gentillesse

Kajitsu Aoyagi, l'une des écorchés vifs de ce début de trilogie, découvre la première la personnalité empathique de Sylvia. Kajitsu s'attend à être confronté à quelqu'un de violent, de sadique, comme elle en a eu l'habitude jusque là, mais elle se retrouve face à une personne résolument sympathique, et si avenante qu'elle croit être victime d'un canular, d'une farce. Mais la jeune clone est vite forcée d'admettre que Sylvia est réellement une jeune femme des plus gentilles et altruistes, comme elle n'en avait encore jamais rencontré au sein de la G.C.

Une des caractéristiques évidentes du personnage, lorsque j'ai commencé à créer Sylvia, était qu'elle devait être d'une sympathie hors-norme, malgré le fait d'avoir grandi dans un environnement des plus hostiles, celui de la G.C. ; il fallait qu'elle soit cette petite tache de lumière au milieu des ténèbres, le phare dans la nuit.

Cette gentillesse s'accompagne également d'une ingénuité presque enfantine, qu'elle partage en partie avec Fraust. Définitivement, certaines choses échappent à Sylvia, comme on dirait qu'elle ne se pose pas trop de questions et se contente de vivre les choses comme elles viennent, sans trop réfléchir au pourquoi du comment. Quand Fraust lui demande "Pourquoi tu ne quittes pas la G.C. ?", elle lui répond qu'elle "n'y avait jamais pensé", alors que toute personne saine d'esprit aurait réfléchi à une façon d'échapper à un destin aussi cruel.

Sylvia n'écoute pas beaucoup ses propres désirs non-plus. Elle met toujours les autres au premier plan et s'efface d'elle-même du tableau, mue par une volonté de faire le bien à tout prix, quelles que soient les circonstances ; quant à elle-même, elle se met entre parenthèses sans jamais se plaindre, quand bien même elle aurait des raisons de le faire. En y réfléchissant, je pense que ça fait partie d'un genre de mécanisme de défense psychologique, mais je ne suis pas un expert en la matière (si quelqu'un veut analyser Sylvia, j'adorerais savoir ce qui ressort de l'étude de ce personnage ! ;) ).

Fun Fact : Sylvia est imperméable à tout ce qui évoque de la sexualité. Son caractère innocent et naïf font qu'elle est incapable de comprendre la moindre allusion, même très directe.

Just Dance

Si Fraust est passionné d'art pictural, Sylvia elle, est passionnée de danse. J'évoque ici les deux personnages car leurs passions respectives sont nées dans le même creuset, celui de l'enfermement, de la lassitude et de l'ennui provoqué par leur détention, très jeunes, dans les cellules de la Genetics Corp. Alors propriétaire d'une pochette de crayons de cire, Sylvia a cédé ce bien à son ami, en échange de ses encouragements et de son aide ponctuelle pour apprendre à danser.

Depuis toute petite, la brune a le rythme dans la peau - en même temps, elle a des origines latines... je sais, je sais, bonjour le cliché, mais ça expliquerait pas mal de choses non ? - Dès lors qu'elle a trouvé en Fraust un spectateur doublé d'un cavalier, elle s'est naturellement mise à danser tant et plus, et chaque occasion devint vite idéale pour improviser quelques pas, fussent-ils de salsa ou de hip-hop.

Libérée de sa condition de cobaye et devenue Exécutrice, Sylvia s'est procuré les services de vrais professeurs en la matière, et a adapté son emploi du temps pour pouvoir danser encore davantage, et encore mieux. Une dizaine d'heures par semaine, elle move son body sur des rythmes variés, du flamenco à la breakdance, entretenant du même coup sa forme physique. Tout ça pour dire qu'elle a atteint en quelques années le niveau d'une professionnelle en la matière, et que la seule chose qui l'empêche de gagner des compétitions ou de rejoindre une troupe, c'est la G.C. ; mais vous avez lu ce que j'ai écrit sur l'énergie qu'elle déploie à ignorer ses propres désirs, hein...

Fun fact : Ses préférences vont aux styles les plus mouvementés et acrobatiques, tout comme elle apprécie nettement moins les danses de couple aux rythmes lents.