Focus sur : Fraust

Hey !

J'inaugure avec ce post une nouvelle rubrique, dédiée aux personnages présents dans mes bouquins : l'idée est de vous faire découvrir plus en profondeur ces anti-héros qui peuplent mon petit univers, au-delà de ce que vous pourrez lire mot pour mot dans mes textes. J'espère que ces articles vous éclaireront sur le parcours et la personnalité de chacun d'entre eux, et qu'ils vous aideront à mieux les cerner !

Bref, quoi de plus logique que de commencer par la "star" du tome 1, a.k.a. Monsieur le directeur Fraust !

Avatar de référence : Fraust

Personnage principal du premier tome de La Haine, Fraust fait partie de ces personnages à la personnalité trouble et torturée ; je le classerais définitivement du côté des écorchés vifs, même s'il tend à aller de l'avant et à sortir la tête de l'eau.
Fraust a passé 19 années de sa vie sous le statut de "cobaye de recherche", dans le pôle londonien de la Genetics Corporation ; c'est à dire qu'il y est entré nourrisson et est en sorti adulte,et que dans l'intervalle, il s'est construit en tant que captif et surhomme. Il serait assez fastidieux de décrire tout ce par quoi il est passé, mais on peut résumer tout ça en un mot : souffrance. Le traitement des cobayes étant ce qu'il est, il a connu tout à la fois la faim et la soif, la maltraitance, l'humiliation, la torture... Un cocktail assez puissant pour réveiller un certain esprit de rébellion, au minimum.

Durant l'été 2044, il organise ce qui deviendra le plus important soulèvement de cobayes que la firme ait connu, durant lequel il parviendra à prendre la fuite, accompagné d'une trentaine d'autres fugitifs - parmi lesquels Michael Logan, Lucy Baldwin, Alysson Evans, et bien d'autres personnages du livre.

Lorsqu'on découvre Fraust au début du roman, c'est à un jeune homme actif et vraisemblablement épanoui à qui l'on a affaire. Il a consacré ses 6 années de liberté à l'établissement de la Faculty, sorte de refuge-école pour les surhommes, sur une île isolée de l'archipel Indonésien. Il semble avoir tiré un gros trait sur son passé et être décidé à vivre une existence paisible, loin de la civilisation humaine, mais... Il va vite comprendre qu'on ne tourne pas si facilement le dos à la G.Corp. ...

L'homme électrique

Fraust est un mutant de catégorie Energène-endogène, sous-catégorie Electrique - si on traduit tout ça en langage courant, ça signifie que son pouvoir agit sur une énergie (énergène) qu'il produit lui-même (donc endogène), et qu'il s'agit spécifiquement de l'énergie électrique. En outre, il est classé "niveau de menace 5" selon les normes internationales en vigueur, ce qui signifie qu'il est considéré comme "très costaud" par les autorités compétentes.

Comment fonctionne son aptitude ? Très simplement, Fraust utilise les émissions électriques naturelles de son organisme (oui oui, notre corps génère de l'électricité, chers amis !) et les décuple, jusqu'au point où il peut produire des arcs électriques (des éclairs, si on veut). D'autre part, il parvient à modifier l'intensité de cette électricité en modifiant la résistance de son corps.

Si c'est indéniablement un pouvoir puissant et destructeur, il s'accompagne néanmoins de très sévères contrecoups. A savoir que Fraust subit un vieillissement cellulaire très, très rapide, au point qu'il a les cheveux gris à 25 ans par exemple. En particulier, son coeur souffre beaucoup de cette suractivité électrique, augmentant dramatiquement son facteur de risque d'infarctus et autres malaises cardiaques. Son espérance de vie est réduite à une quarantaine d'années au maximum pour ces raisons. Le seul effet positif de ce talent rare est de bénéficier des effets d'un "sport-elec" permanent, donc une forte augmentation de la masse musculaire du bonhomme, sans avoir besoin d'aller en salle de sport (le rêve !)

Vous ne le savez peut-être pas, mais : le pouvoir natif de Fraust était une capacité de super-vitesse, qu'il a pratiquement perdue après de multiples thérapies géniques.

L'homme engagé

A la fois altruiste et pacifiste, Fraust a toujours eu à coeur d'aider les autres. Durant sa captivité, il était le genre de jeune homme à prendre des coups pour protéger un mutant plus faible, et lorsqu'il s'est enfui de sa cellule, sa première préoccupation a été d'aider ses camarades de boucherie à en faire autant.

Je pense qu'on peut dire qu'il s'agit de quelqu'un de sympathique, au sens premier du terme, et aussi d'empathique : lui qui a connu tant de souffrances au cours de sa vie, il n'a aucun mal à se projeter dans les malheurs des autres. Ce qui l'a probablement conduit à créer la Faculty, en fin de compte : pour lui, il serait inacceptable que les jeunes enfants sous sa responsabilité puissent connaître le même sort que lui à leur âge.

Les responsabilités, justement : il ne les fuit pas, bien au contraire, il les assume jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'elles deviennent un poids trop lourd à porter. Et même arrivé à ce point, il continuera de les assumer contre vents et marées, sans mot dire, considérant que c'est son fardeau, pour tous ceux qu'il n'a pas pu sauver.

Fraust a des principes, et il s'y attache énormément : lorsqu'il donne sa parole ou fait des promesses, il ne faut pas s'attendre à le voir changer d'avis de sitôt. A ses yeux, toute vie à une valeur, et il en a déjà trop enlevées durant sa courte existence pour songer à occire même un féroce ennemi. A la haine, il préfèrera toujours répondre par une main tendue, et nombreux sont ceux qui pourraient en profiter. Fraust est simplement de trop bonne nature pour devenir cynique.

Vous ne le savez peut-être pas, mais : Fraust vit dans un état de culpabilité permanente. Il se reproche souvent intérieurement de n'avoir pas pu sauver tout le monde lors de l'évasion de 2044.

L'homme distrait

"Socialement inapte" est une expression que je me suis souvent formulée en imaginant ce personnage. Aussi puissant et d'aussi bonne volonté soit-il, Fraust est souvent à côté de la plaque, bien malgré lui.

Mettre des chaussettes de différentes couleurs, laisser le gaz allumé ou les clefs sur le tableau de bord sont autant d'étourderies qu'il est bien capable de réaliser. Régulièrement victime de sa mémoire de poisson rouge, il se met facilement dans des situations embarassantes. Naïf et innocent sur les bords, il ne se rend pas compte du pouvoir des mots qu'il emploie, au point d'allumer la mèche d'une certaine bombe incendiaire nommée Lauren.

S'il est plutôt cultivé sur certains sujets spécifiques (notamment les arts, de manière générale), Fraust est pourtant un ignare complet sur les petites choses de la vie. Ne venez pas lui parler high-tech, voitures ou techniques de séduction, ou vous contemplerez la cruelle réalité d'un mec qui ne sait absolument pas ce qu'il en train de dire ou de faire.

Légèrement maniaque aux entournures, il a facilement tendance à s'attarder sur de petits détails insignifiants, jusqu'à en négliger tout le reste - le syndrôme "Tunnel Vision", comme disent les anglais.

C'est dans cette réalité quotidienne presque navrante que Fraust brille finalement d'humanité : il a beau être une sorte de légende vivante de ce monde, son existence reste malgré tout extrêmement bancale et incongrue à plus d'un titre.

Vous ne le savez peut-être pas, mais : Fraust est passionné de peinture, et il expurge les mauvais souvenirs un pinceau à la main. C'est un grand fan de Rembrandt.

Comments

[Bernieshoot]

C'est une démarche tres pertinente de nous présenter vos personnages, j’ai une communauté livres ô blogs sur overblog qui permet de partager vos articles

[Un fourmilier anonyme]

Fraust peut-il recharger la batterie d'un téléphone en le tenant dans sa main